Culturel




" Une vie, une Oeuvre, pour le plaisir

   des passionnés d'Art Alsacien "                      

                               

  Monographies de Peintres Alsaciens par François Walgenwitz
francois.walgenwitz@sfr.fr
                      

 

Brigitte Di Scala 

   
 L'Art de la tendresse 


Brigitte Di Scala 01c.jpgBrigitte Di Scala dans son atelier

   

Combien de jeunes talents, attirés par le dessin, la peinture, animés d’une irrépressible vocation artistique mais, nés dans des familles où l’art n’avait pas ou peu de place, se sont heurtés à une opposition formelle de leurs parents, parce que ceux-ci, ayant «le sens des réalités», voulaient à tout prix, éviter à leur enfant les aléas d’une vie de bohème…

          Pour Brigitte, par bonheur, rien de tel!...Le chemin vers l’assouvissement de sa passion naissante était tout tracé. Ecoutons ce qu’elle nous confie de son enfance, un récit émouvant de sincérité, d’émotion et de spontanéité.

«Je suis née le 20 mai 1959 à Strasbourg et j’ai grandi à Bischheim, auprès de mes parents et de ma sœur.

 

          «Maman, Marie-Louise, était secrétaire à la CAF et mon papa, Charles, était ébéniste aux ateliers de Bischheim, ainsi que pompier volontaire. Tous les dimanches soirs, ils nous déposaient, ma sœur Sylvie et moi, chez ma tante Liesel et mon parrain Eugène qui habitaient Schiltigheim. Nous y restions jusqu’au vendredi soir. Durant ces quelques jours, ma sœur préférant courir les magasins avec ma tante, Eugène et moi partions nous promener à travers les rues, les jardins ouvriers, les parcs. Il aimait la vie, la nature, connaissait le nom de chaque fleur, arbre et oiseau. Nous allions remplir nos paniers de fleurs, de fruits que nous glanions et sortions de temps en temps nos carnets de croquis pour dessiner sous un arbre. Eugène était pour moi un deuxième père, lui qui n’a jamais eu d’enfants. Je ne l’oublierai jamais. J’avais dix ans quand Eugène est mort…»

          Et il y avait le papa, l’ébéniste, qui a toujours encouragé Brigitte à dessiner, à peindre. Toujours il disait: «Brigitte sait dessiner, elle ne doit pas faire autre chose, c’est pour cela qu’elle existe.» Il lui a transmis l’amour et la passion de son métier.

          La vie, pourtant, a voulu qu’elle devienne secrétaire comme sa maman. Elle le fut durant huit années après l’obtention du bac, alors que son rêve avait été d’entrer aux Arts Déco…Mais, très vite, elle abandonna ce métier pour élever ses trois filles et retrouver, par la même occasion, ses pinceaux, ses couleurs. Elle avait alors 26 ans.

          «Ce n’est que vers la trentaine que ma vie a enfin basculé, grâce à un homme, le peintre Kazem Rezvanian. C’est en entrant dans son atelier que j’ai réalisé en me disant: «mais oui, c’est cela, je veux devenir peintre, je veux peindre chaque jour de ma vie». J’étais complètement bouleversée. Rezvanian l’avait compris. Il m’a pris sous son aile et m’a enseigné les bases de la peinture à l’huile. Quelque part, il a été un troisième père pour moi. J’ai fréquenté son atelier pendant un an.»

 

Brigitte Di Scala 02c.jpgNature morte aux fraises

Première peinture à l’huile réalisée chez Kazem Rezvanian

 


          Et, un jour, elle a enfin osé traverser la cour de cette école tant rêvée: les Arts Déco de Strasbourg. Elle y a étudié durant trois ans l’art du corps humain, l’art du nu.

          La première motivation de l’artiste est, sans doute, de ne pas laisser se conserver en lui, dans la fragilité du souvenir, ce qu’il trouve beau. S’il peint, c’est pour arrêter le temps, fixer l’instant qui passe et l’affectivité qui l’accompagne dans une mémoire matérielle: le tableau, non déformable et qui dure; une mémoire que l’on peut ressusciter, intacte longtemps après. Si la photographie répond fort bien à ce désir, elle n’est toujours qu’une surface plane portant des couleurs. Par contre, ce que Brigitte réalise dans une peinture, ce n’est pas seulement ce qui pénètre dans nos yeux, c’est elle-même qui vient à nous. Le chatoiement des couleurs, les rapports entre les différentes valeurs, c’est encore elle!

          «Peindre, c’est de l’émotion, c’est pour cela que je refuse de suivre un courant, je veux être libre de peindre mes propres sentiments.» En quelque sorte, la raison de peindre répond au besoin, pour Brigitte, de concrétiser son émotion en œuvre d’art. L’art de la tendresse!.... Et la condition première est, délibérément, la liberté qui est aussi celle du développement de l’esprit. Pas de spiritualité sans liberté!...Alors la création devient une extase…

          Baudelaire nous a appris que l’homme, dans la nature, passe à travers des forêts de symboles où les parfums, les couleurs, les sons se répondent. Ces «Correspondances», passerelles et confluences, se dévoilent de même entre un poème écrit et un tableau de Brigitte Di Scala. Aussi, la meilleure critique de son œuvre devrait être poétique.

          A cet effet, j’ai invité nos poètes amoureux de la nature, à se joindre à moi pour me prêter assistance…Albert Samain, Baudelaire, Vigny, Leconte de Lisle, Théophile Gautier, contemplant ses paysages par-dessus mon épaule, se sont reconnus dans l’art poétique de Brigitte Di Scala!

 

Brigitte Di Scala 03c.jpgUn vol de perdreaux

Huile sur toile (100x100 cm)

 

 

Si ton cœur gémissant du poids de notre vie,

Se traîne et se débat comme un aigle blessé,

Portant, comme le mien, sur son aile asservie,

Tout le monde fatal, écrasant et glacé,

………………………………………………….

Pars courageusement, laisse toutes les villes;

Les grands bois et les champs sont de vastes asiles,

Libres comme la mer autour des sombres îles.

Marche à travers les champs une fleur à la main.

Alfred de Vigny

 

 

Brigitte Di Scala 04c.jpgLes jours entre les branches

Huile sur toile (100x81 cm)

 

 

Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme,

Et, ces soirs-là, je vais, tendre comme une femme

Albert Samain

 

 

Brigitte Di Scala 05c.jpgA Travers la prairie

Huile sur toile (80x80 cm)

 

Il est de clairs matins, de rose se coiffant.

Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant

D’après Albert Samain

 

 

Brigitte Di Scala 06c.jpgL’avoine et le blé

Huile sur toile (80x80 cm)

 

 

Parfois, comme un soupir de leur âme brûlante,

Du sein des épis lourds qui murmurent entre eux,

Une ondulation majestueuse et lente

S’éveille, et va mourir à l’horizon poudreux.

Leconte de Lisle

 

 

Brigitte Di Scala 07c.jpgPlonger au cœur du monde

Huile sur toile (81x65 cm)

 

 

Voici venir le temps où vibrant sur sa tige

Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir;

Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir

Valse mélancolique et langoureux vertige

Charles Baudelaire

 

Brigitte Di Scala 08c.jpgNacre d’air

Huile sur toile (80x80 cm)

 

 

On admire les fleurs de serre

Qui loin de leur soleil natal

Comme des joyaux mis sous verre

Brillent sous un ciel de cristal

 

Mais souvent parmi l’herbe verte

Fuyant les yeux, fuyant les doigts,

De silence et d’ombre couverte,

Une fleur vit au fond des bois.

 

Un papillon blanc qui voltige,

Un coup d’œil au hasard jeté,

Vous fait surprendre sur sa tige

La fleur dans sa simplicité

Théophile Gautier

 

          Brigitte se penche avec tendresse sur le bleuet, messager des sentiments affectueux et qui représente, avec son bleu pur assez rare dans la nature, un précieux cadeau offert au promeneur, elle se penche sur la flamme rouge du  coquelicot qui émaille blés et graminées, sur l’or pâle du séneçon et la lumière matinale de la dent de lion, sur la lysimaque et la valériane roses où la vie palpite, fleurs indissociablement liées «au bonheur insouciant d’être jeune et libre.» Elles semblent jouer dans l’existence de Brigitte un rôle identique à celui de la madeleine de Proust, évocatrices magiques de souvenirs heureux, enfouis dans sa mémoire… «Je peins ce qui me touche, les prairies de mon enfance, des paysages heureux…»

          Ce sont des fleurs campagnardes délicatement colorées dans leur simplicité rustique, montant à l’assaut des frondaisons, bordant les chemins, peuplant les prairies à l’infini.

 

Brigitte Di Scala 09c.jpgChanson du vent

Huile sur toile (92x73 cm)

 

 

          «Je peins sans me lasser, la campagne, les prairies, les fleurs sauvages en plaçant très souvent le spectateur au ras du sol, le nez dans l’herbe…Même si j’adore toutes les fleurs, ce sont les fleurs sauvages que je préfère. J’aime autant peindre des pissenlits, des centaurées, des épilobes, des graminées de toute sorte. Il suffit que je les imagine bouger. Une simple touffe d’herbe m’inspire.» Les paysages de Brigitte expriment la joie de vivre, le foisonnement, le triomphe de la vie. Ils sont un hymne à la liberté. Cependant, ils semblent parfois empreints de mélancolie. La mélancolie qui est le bonheur d’être triste!…Brigitte, avec une certaine émotion dans la voix, en convient volontiers: «Le passé, les gens qui ne sont plus et qui ont compté pour moi me manquent tous les jours. Plus je vieillis, plus ce sentiment de mélancolie est présent, bien que je sois très gaie.»

Brigitte Di Scala 10c.jpgBrume matinale

Huile sur toile (80x80 cm)

 

 

          Curieusement, dans l’herbier sentimental de Brigitte, la carotte sauvage est omniprésente. «Le choix de la carotte sauvage ne fut pas vraiment un choix. Elle s’est imposée à moi pour sa simplicité, sa beauté, son côté sauvage, sa liberté. En plus elle fait partie des plantes médicinales» Cette fleur au vocable si commun, si modeste est littéralement sublimée. Ses ombelles amplement déployées, éclatantes de blancheur, une blancheur fouettée aurait dit Proust…, fièrement brandies sur de robustes tiges cannelées, sont soutenues par la collerette chevelue de leurs involucres. Tout un peuple de graminées fait allégeance à cette fleur emblématique, en l’escortant vers la lumière du soleil.

 

 

Brigitte Di Scala 11c.jpgBlanche ombelle

Huile sur toile (100x81 cm)

 

 

Brigitte Di Scala 12c.jpgLes ailes du rêve

Huile sur toile (92x65 cm)



          Des parfums verts, mentholés, épicés, de bonnes odeurs de terre mouillée, dont celle fraîche de l’herbe, de puissants parfums d’été dont l’odeur dorée des chaumes, flottent sur les paysages harmonieux de Brigitte où le ciel sait qu’il pose…

 

 

Brigitte Di Scala 13c.jpgParfums d’été

Acrylique sur toile (92x65 cm)

 

 

          Quant au degré de réalisme, Brigitte Di Scala ne cherche en aucun cas la perfection photographique. Ses fleurs sont soit esquissées de quelques coups de pinceau ou représentées d’une tache de couleur. Son but n’est pas que le spectateur les reconnaisse du premier coup d’œil. Dans un tableau, un bouton d’or pourrait aussi faire penser à un pissenlit…

 

Brigitte Di Scala 14c.jpgCamomille sauvage

Huile sur toile (100x81 cm)

 

Brigitte Di Scala 15c.jpgVictoire de la nature

Huile sur toile (80x80 cm)

 

 

          Si bien que son style se rapproche de l’impressionnisme. C’est d’ailleurs dans cette catégorie que les galeries en ligne, Singulart et Kazoart, l’ont placée.

          Brigitte Di Scala doit beaucoup à Kazem Rezvanian de qui elle a été la première élève. «Je n’aurais pu avoir meilleur maître» reconnaît-elle. Il lui a appris les bases de la peinture à l’huile, les règles essentielles qu’il faut absolument connaître pour réaliser une peinture de qualité qui perdure. «Avec lui je me suis sentie libre, il ne m’a rien imposé, il était là, me guidait…c’est ainsi que j’ai pu progresser, bien mieux que dans n’importe quelle école qui formate ses élèves!»

 

Brigitte Di Scala 16c.jpgBrigitte à l’oeuvre

 

 

          A chaque thématique, à chaque style correspond une palette de couleurs. Sur la sienne, plutôt sobre, elle a gardé de Kazem deux couleurs qui lui sont propres: le bleu Rex et l’orange cadmium de Lefranc–Bourgeois. «Je les nomme d’ailleurs: bleu-Kazem et orange-Kazem.» Sur les conseils du Maître, qui lui a dit: «les peintures, les toiles, les pinceaux les plus chers du magasin sont juste assez bons pour peindre», Brigitte utilise des couleurs hautement concentrées en pigments. Ses marques de prédilection sont Mussini, Old Holland, Blooks, Rembrandt et Lefranc-Bourgeois. Selon elle, un artiste qui respecte son travail ainsi que le collectionneur qui souhaite acquérir un de ses tableaux, se doit de privilégier de belles toiles de lin et de merveilleuses couleurs extra fines.

 

 

Brigitte Di Scala 17c.jpgVent dans les dunes

Huile sur toile (100x81 cm)

 

Brigitte Di Scala 18c.jpgTrésors cachés

Huile sur toile


Brigitte Di Scala 19c.jpgBistrot au bout de la rue

Huile sur toile (80x80 cm)

 

          Par le portrait et le nu, Brigitte Di Scala s’est ouvert un univers bien différent de celui de ses paysages. Concernant le portrait cela a commencé tôt. Quand elle partait en vacances dans le Languedoc, à Frontignan, avec ses parents et sa sœur, il n’était pas rare de la trouver  sur la plage en train de croquer le portrait des vacanciers. C’était, pour elle, le moyen de se faire un peu d’argent de poche ce qui était plutôt gratifiant pour une adolescente…Très motivée pour le portrait, elle s’entraînait au fusain à dessiner sa sœur, ses parents, ses copines, des passants… Elle avoue s’être beaucoup amusée: «.J’ai fait de belles rencontres». Aujourd’hui, elle donne sa  préférence aux esquisses, pour répondre à ce besoin inné en tout artiste de laisser libre cours à sa spontanéité.

 

Brigitte Di Scala 20c.jpgPortrait de Marcel Pagnol

Craie, sépia

 

 

          Quant au nu, ou plus exactement l’art du corps humain, l’envie de se perfectionner, le besoin de se mesurer au travail académique, ont décidé Brigitte Di Scala à suivre des cours du soir à l’Ecole des Arts Déco de Strasbourg. «Ce fut une révélation, se souvient-elle avec plaisir. Je retrouvais mes fusains, découvrais la sanguine que je finis par adopter. Les teintes chaudes de la sanguine révélaient mon modèle et me permettaient de dessiner avec les doigts, la paume de la main…De plus, il fallait aller vite: 10 à 15 mn, grand maximum. Je pense que tout artiste devrait s’entraîner au nu!», se prouver qu’on est capable de vaincre la difficulté de représenter l’anatomie et la carnation, aboutir à la forme pure.

 

Brigitte Di Scala 21c.jpgLe cœur d’Eve

Sanguine (50x70 cm)


Brigitte Di Scala 22c.jpgElle

Sanguine (50x70 cm)


Brigitte Di Scala 23c.jpgLes rêves de Manon

Sanguine (50x70 cm)

 

 

          Mais, Brigitte ira au-delà de l’académisme, au-delà de l’expression de la beauté classique. Ses nus ne seront ni des allégories, ni des concepts, ni des déesses. Elle préfèrera jouer sur la palette des sensations, des sentiments. Ce qui la passionne, c’est le modèle en tant que personne. En quelque sorte, sa beauté intérieure…«A présent, je préfère accueillir un modèle à l’atelier, seule. Une musique douce, quelques heures ensemble, c’est ainsi que se crée une complicité. Chaque modèle a son histoire, son vécu, et c’est cela qui me touche. Lorsque je ressens cela, je dessine avec passion. Et si le modèle ne dégage rien, telle une coquille vide, l’envie de dessiner, le plaisir et la motivation disparaissent. Je pense avoir fait mes plus beaux dessins avec des filles qui avaient quelque chose à me raconter et qui, très souvent, n’étaient pas des canons de beauté, alors que j’ai jeté des dessins réalisés avec des filles magnifiques, parfaites…Bizarre, non?

          De la rencontre de Brigitte avec Ghislaine du Teilleul, un jour d’exposition printanier à Barr, est né «Passion», un recueil de poèmes, «mariage unique de la peinture et de la poésie» Brigitte peint ce que Ghislaine écrit…

 Brigitte Di Scala 24c.jpg

 

 

 
Brigitte Di Scala 25c.jpg Brigitte Di Scala 25b.jpg


 

          « J’ai exposé mes toiles, la première fois, le long des quais du Maire Dietrich à Strasbourg, «Quai aux Arts», à la bohème, sur quelques chevalets et une table. Et puis, je participe régulièrement à divers marchés de l’art, salons et foires d’art contemporain. Mes toiles sont aussi référencées chez Singulart, Kazoart et Artsper qui sont des galeries en ligne. Depuis cinq ans, elles sont cotées Drouot.

Grâce aux galeries qui me suivent, mes toiles s’envolent à présent au bout du monde, et c’est moi qui ai l’impression de voyager»

Primée à plusieurs reprises, Brigitte expose depuis 1995.Voici la liste des expositions les plus importantes qu’elle a sélectionnées pour nous

 

Expositions groupées:

 

-       Quai des Arts puis Place des Arts à Strasbourg

-       Salon d’art contemporain à Haguenau

-       Salon d’art à Colmar

-       Passerelle des arts à Belfort

-       Rue des Arts à Barr

-       Kunstmesse à Endingen (Allemagne)

-       Salon d’art à Metz

-       Exposition artistique à Ruelisheim (Marraine du salon)

-       L’art dans la rue à Luxeuil-les-Bains

-       Open Art à Baden-Baden (Allemagne)

-       Salon de peinture et sculpture à Saint-Amarin. (Primée «Amarin d’Or»)

-       Fibres d’artistes à Illkirch

-       Galerie AIDA à Strasbourg

-       Art3f Munlhouse

-       Salon d’art contemporain à Seloncourt

-       Richwiller (Marraine du salon), 2020

 

 

Expositions personnelles (Liste exhaustive)

 

-       Galerie de l’Ill à Strasbourg

-       Galerie GHG à Colmar

-       Ateliers ouverts

-       Galerie Fèvre à Lyon

-       Galerie d’art Leiselheim (Allemagne)

-       Galerie d’art Cadre à Haguenau

-       Chambre des métiers d’Alsace

-       Hôpital Pasteur à Colmar

-       Hôpital Schweitzer à Colmar

-       Chambre de commerce à Colmar

-       Invitée d’honneur à Hangzou (Chine) à l’occasion du 50ème anniversaire des relations sino-françaises (09/2014)

-       Synagogue de Bergheim.

 

Brigitte Di Scala a bénéficié, à plusieurs reprises, des honneurs de la presse.

-       Magasine Dessins et peintures. Février 2007 (thématique: le corps humain)

-       Magasine Dessins et peintures. Juillet 2007 (leçon peinture acrylique, pas à pas)

-       Reportage dans l’almanach «Le Messager boiteux», 2020

-       Reportage TV FR3 «Rundum», 2010

-       Reportage TV FR3 «A guetter», 2016

-       Calendrier 2012 du Crédit Mutuel national + DNA Grand Est



          Ce parcours exaltant est l’aboutissement d’une philosophie hautement recommandable: se donner à fond dans ce que l’on entreprend, aimer ce que l’on fait et faire constamment de son mieux, alors, on jouit pleinement de la vie. «Et le secret sera de garder cette vision aboutie de vous-même, une fois que vous aurez évolué: une personne humble, sincère, sensible, profondément créatrice, qui s’aime autant qu’elle aime les autres» (1)

          Cette évolution, qui est manifestement celle de Brigitte Di Scala, faite de confiance en soi et d’engagement – ce qui compte c’est le chemin, pas le résultat - lui  permet de proclamer dans un élan du cœur:

          «Aujourd’hui, je sais qu’il ne faut jamais abandonner ses rêves, les vivre pleinement pour être heureux, aimer et avancer sereinement.» Il est vrai que, parce qu’ils transgressent nos limites, les rêves aident à vivre.

          Au-delà des rêves, l’artiste porte également en lui l’espoir de survivre dans son œuvre. La créativité découle directement du désir inconscient de passer à la postérité. «Transmettre cette petite parcelle de nouveauté que représente tout apport original au patrimoine humain» (2) Tel est, bien évidemment, le vœu de Brigitte Di Scala.

          « Laisser une trace, poser mon empreinte, ne pas quitter ce monde un jour sans avoir semé un peu de moi, continuer à exister. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est important pour moi.» Et si c’est important pour elle, c’est la preuve que Brigitte Di Scala est sur la voie de la sagesse, celle du philosophe. Celle qui consiste à échapper à l’oubli, à dépasser notre finitude. Sensible à la part de divin qui est en nous, elle sait que le seul héritage qui compte, n’est pas l’héritage des biens matériels, mais l’héritage humain de la connaissance et de la création artistique. Elle partage certainement cette assertion de Luc Ferry: «A savoir que nos vies sont irremplaçables et qu’il faut les vivre, en faire quelque chose, que nous ne sommes pas là en touristes, dans un vaste Disneyland où il ne s’agit jamais que de se divertir, mais que l’existence est une chance unique de construire quelque chose et que même si la vie n’a pas de sens, il y a du sens dans la vie.»

 

 

Brigitte Di Scala 26c.jpgA l’ombre du grand tilleul

Huile sur toile (60x60 cm)


          Ce sens qu’il convenait de donner à sa vie, Brigitte n’a pas eu à le chercher. Il lui a suffi de répondre à l’appel qui résonnait impérieusement en elle. A l’image de la célèbre citation de Pascal: «Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé». En effet, avoue-t-elle: «Devenir peintre était juste une évidence, je n’ai pas choisi, c’est ainsi. J’ai toujours dessiné et je ne me suis jamais arrêtée. Et, aujourd’hui, à 61 ans, j’ai encore tant de choses à découvrir. En être conscient, c’est être riche de cœur, rester curieux et surtout rester humble.»

          Les projets ne manquent pas. Il en est un qui lui tient particulièrement à cœur. Il lui a été inspiré par son amour pour Marcel Pagnol dont l’opus «La Gloire de mon Père» est, depuis la classe de 6ème son livre de chevet. Il exhorte Brigitte à poser son chevalet dans les collines, là-bas au pied du Garlaban. S’imprégner de la beauté des lieux qui furent le cadre de «cette petite chanson de piété familiale», changer d’herbier parmi les sumacs, les romarins, les térébinthes, s’enivrer du parfum des lavandes matinales, «de l’odeur dorée de la résine». (3)

 

          La Providence qui est le nom de baptême du Hasard – celui qui fait bien les choses - a assigné à la protection et à la réussite de Brigitte Di Scala trois génies tutélaires: «Eugène, mon parrain, Charles mon papa, Rezvanian l’artiste, trois êtres différents, sensibles et essentiels pour moi.» Elle ne les oubliera jamais: la reconnaissance est la mémoire du cœur!

          Elle leur exprime, ici, sa gratitude, comme elle accueille,  animée de cette même gratitude, l’instant présent tel qu’il est, c’est-à-dire «penser le plus souvent possible à remercier la Vie» (1)



Brigitte Di Scala 27c.jpgLa danse des herbes

Huile sur toile (146x97 cm)

 

 

Brigitte Di Scala 28c.jpgLe souffle de la forêt
Huile sur toile (65x54 cm) – Novembre 2020

         



Bibliographie
   

-       Guide Nature Nathan – Quelle est donc cette fleur?

 

-       Gaston Bonnier – Les Noms des Fleurs – LGE – 1967

 

-       Henri Laborit (2) – Eloge de la fuite – Gallimard – 1976

 

-       Anthologies de la poésie française

 

-       Dane Mc Dowell – L’Herbier de Marcel Proust – Flammarion – 2017

 

-       Marthe Seguin-Fontes – L’Herbier de Marcel Proust – Editions du Chêne – 1995

 

-       Luc Ferry – Mythologie et Philosophie – Plon – 2016

 

-       Laurent Gounelle (1) – Je te promets la liberté – Calmann Levy – 2018

 

-       Marcel Pagnol (3) – La Gloire de mon père – Ed. Pastorelly, 1957



 

 

Crédit photographique

 

Brigitte Di Scala





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